ARTICLE DE PRESSE DU CHEF AUTOPROCLAME ( et admiré par nous tous) 17 avril 2015
Jean Paul MAIER chef autoproclamé
Titre de l’article : « Bis repetita , placent » ou «Vous avez dit Jumelage ?»
Il y a 3 ans, lorsqu’il m’avait été donné d’apporter aux écoles de Damana les livres, cahiers et matériel scolaire, le maire de Damana avait manifesté le désir de jumeler sa commune avec la nôtre, ou, tout du moins ses écoles avec celles du RPI de La Villeneuve. Il avait rédigé un courrier dans ce sens que j’avais transmis à mon retour à André Planson, notre ancien édile.
Le temps a passé, le projet a mûri, et, lors de mon nouveau voyage (voir encadré), j’ai confirmé au maire de Damana notre disponibilité, en lui apportant à nouveau les livres scolaires que les écoles de Mesnil St Père et de La Villeneuve, avec l’aide précieuse de Sophie Ockocki, m’avaient confiés., En pièce jointe, le mot de remerciement du maire. Affaire donc à suivre.
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Encadré ; « sur la piste du Niger »
Sous la houlette de votre serviteur, trois équipages humanitaires sont partis de France le dimanche 15 février 2015 : une Berlingo Citroën, partie de Paris pour rejoindre Bobo Dioulasso au Burkina Faso et conduite par deux angevins ; une ambulance de pompiers, partie de Rennes pour rejoindre Koudougou également au Burkina Faso et conduite par deux bretons, et un troisième véhicule Peugeot J5 que j’ai eu la chance de piloter avec Philippe, un copain du Var, et parti de La Villeneuve au Chêne pour rejoindre Damana au Niger.
Deux chauffeurs par voiture, 9500km parcourus, en 24 jours, aucune crevaison (du goudron tout le long, une seule panne mécanique sur les trois véhicules (courroie d’alternateur distendue), et de nombreux faits marquants qui sont autant de photos gravées dans notre mémoire :
la découverte à Rabat (Maroc) d’un camp de réfugiés africains coincés, sans argent et sans papier, et cherchant à rejoindre coûte que coûte « l’eldorado européen » ;
la traversée « inopinée » de dunes mauritaniennes freinant notre avancée et nécessitant l’intervention d’engins de travaux publics;
l’interdiction, finalement contournée, de pénétrer au Sénégal du fait de l’antiquité (22ans!) de notre véhicule peugeot J5 ;
les « retrouvailles » avec notre ancien patron et sa tombe abandonnée, Roland Vassor, décédé en 76 à Dakar
la joie retenue des habitants du village de Gagnabougou recevant le matériel rassemblé tant bien que mal durant une année par leurs amis de Troyes ;
le croisement d’un troupeau de phacochères impassibles dans la réserve du Niokolo Koba et l ‘œil inquisiteur des deux hippopotames croisés au petit matin dans le fleuve Gambie ;
la rencontre à la frontière sénégalo-malienne de milliers d’orpailleurs accourus de tous les pays voisins ;
l’attentat meurtrier dans un bar de Bamako, capitale malienne que nous venions de quitter 48 heures auparavant ;
le Foyer Clair Logis de Bobo Dioulasso accueillant avec bonheur le Berlingo Citroên que nous leur apportions ;
la bonhomie du père Modeste, ami de Tinténiac réceptionnant à Koudougou l’ambulance rennaise ;
l’accueil magistral à la frontière nigérienne par les autorités policières et douanières, qui nous introduisent sur le territoire sans visa aucun .
Et que dire de ces nuits exceptionnelles passées dans ces campements pas toujours confortables, mais toujours hospitaliers (Dakhla, El Yemine, Diama, Mako,…), de ces nombreux poulets, dégustés à différentes sauces et qui n ont pas survécus à notre passage, tout comme ces poissons succulents, mais aux innombrables arêtes, dont nous nous sommes régalés tout au long de notre périple, de ces sourires d’enfants, de femmes et d’hommes croisés quotidiennement, s’étonnant de voir passer ces équipages alors que les touristes ne daignent plus, au nom de je ne sais quelle insécurité mise en avant, venir partager la vie simple et singulière de toutes ces populations innocentes mais doublement victimes.
Bref, ce fut encore une fois une belle aventure humaine. Vivement la prochaine !!!
Jean Paul